Burn out du freelance : l’histoire vraie d’un épuisement invisible

Quand on pense au freelancing, on imagine souvent la liberté, la flexibilité, l’épanouissement. On pense à ces matins doux, à siroter son café en pyjama, à gérer son emploi du temps comme on l’entend. Et c’est bien le cas pour un grand nombre de freelances !

Mais derrière cette image idyllique, il y a une autre réalité, bien plus silencieuse : celle du burn out du freelance. Celle des femmes qui cumulent les casquettes, des mères qui veulent tout bien faire, des professionnelles passionnées… jusqu’à l’épuisement.

Dans cet article, on te partage le parcours de Marion, Customer Care Manager freelance, qui a vécu un burn out en pleine réussite professionnelle. Et on t’explique comment éviter d’en arriver là.

Quand tout commence avec une intention sincère

Comme beaucoup, Marion s’est lancée en freelance pour reprendre le contrôle sur sa vie. Maman de deux jeunes enfants, traumatisée par un accouchement difficile, elle voulait pouvoir être plus présente pour eux, organiser ses journées à son rythme, ne plus faire chaque jour une heure de route pour aller travailler.

Sa reconversion démarre fort : elle se forme avec rigueur avec le Campus Customer Care, décroche rapidement ses premières missions, cumule plusieurs clients en peu de temps. Elle est compétente, impliquée, appréciée… Tout semble fonctionner à merveille.

Mais quelque chose déraille doucement.

Le burn out du freelance ne crie pas. Il s’installe.

Si on n’en fait pas attention, on peut vite tomber dans un piège doux : on enchaîne les projets parce qu’ils sont stimulants, gratifiants, valorisants. Mais à trop vouloir bien faire, à trop vouloir prouver, on finit par s’oublier.

Marion commence à se sentir dépassée. Malgré sa joie de travailler avec ses clients, une dissonance s’installe : elle s’était lancée pour être plus présente pour ses enfants… et la voilà à travailler pendant les vacances, malade, pendant que ses enfants jouent dehors.

Le déclic ? Un jour de vacances, en larmes devant son ordi, à dire à sa mère : « J’en peux plus, je n’en peux plus de travailler. » Ce moment de lucidité douloureux lui fait comprendre qu’elle est allée trop loin. Qu’elle a reproduit, sans s’en rendre compte, le modèle qu’elle avait voulu fuir.

Et pourtant… elle n’a toujours pas identifié le burn out.

Le burn out, c’est souvent après qu’on le nomme

C’est seulement après avoir tout arrêté, ses missions, ses collaborations, que Marion comprend. Quand tout retombe. Quand le corps relâche. Quand les larmes coulent sans prévenir.

Le début de 2024 est brutal : hiver, solitude, introspection. Le vide laissé par l’activité pro laisse remonter toutes les choses qu’elle avait enfouies. Des blessures non réglées, une fatigue accumulée, une profonde remise en question.

« Je me suis pris comme une gifle tout ce que j’avais mis sous le tapis ces dernières années. »

Et comme souvent, le burn out n’est pas uniquement professionnel. Il est le fruit d’une accumulation. De la charge mentale. Du silence. De l’isolement. De l’absence de soutien concret, au quotidien.

Les 3 erreurs qui mènent (souvent) au burn out du freelance

1. Dépasser ses limites… sans retour à la zone de confort

Sortir de sa zone de confort est nécessaire pour évoluer. Mais rester en permanence en tension finit par tout casser. Comme un élastique qu’on tire sans jamais le relâcher : il finit par céder.

Ce qu’il faut faire : alterner entre phases de challenge et phases de récupération. Créer un rythme cyclique et non linéaire. C’est dans l’équilibre que naît la performance durable.

2. Se brader, en temps ou en argent

Accepter trop peu pour ne pas perdre une mission, dire oui à tout pour faire plaisir… C’est un aller simple vers la frustration. Et la frustration prolongée, c’est un poison silencieux pour le moral, la confiance, l’énergie.

Ce qu’il faut faire : définir clairement sa valeur, ses tarifs, ses horaires, ses besoins. Et apprendre à les communiquer avec calme et fermeté.

3. Vouloir correspondre à un modèle qui n’est pas le tien

Travailler avec des clients au rythme de vie incompatible avec le tien, vouloir « faire comme les autres » sur Instagram, vivre à contre-courant de tes besoins réels… C’est l’assurance de t’effondrer tôt ou tard.

Ce qu’il faut faire : être lucide sur tes conditions de vie, tes contraintes, tes aspirations. Et choisir tes missions (et tes clients) en conscience, pas par pression.

Comment prévenir le burn out quand on est freelance ?

1. Pose tes limites… et respecte-les

Le premier pas, c’est de connaître ton cadre idéal. Celui dans lequel tu veux bosser, vivre, respirer. Écris-le noir sur blanc. Accroche-le dans ton bureau. Et vérifie régulièrement si tu t’en éloignes.

2. Observe ton corps

Fatigue chronique, irritabilité, douleurs, rhumes à répétition, maux de dos ou de ventre… Ton corps t’envoie des signaux avant de t’arrêter net. Écoute-les.

3. Entoure-toi

On sous-estime l’importance du lien social quand on est freelance. Avoir des personnes à qui parler, rire, pleurer, déposer ses galères… ça peut changer la donne. Ce n’est pas un bonus, c’est un besoin fondamental. C’est pour cela que dans le Campus Customer Care, on a une belle communauté, soudée.

Trouver sa voie du milieu

Marion a fini par tout arrêter. Puis tout reconstruire.

Aujourd’hui, elle reprend doucement. Elle continue son activité de Customer Care Manager, anime des ateliers périnataux en dilettante, et écrit un livre sur l’accouchement traumatique. Elle a appris à répartir son temps, à écouter ses besoins, à respecter son rythme.

« Je veux une vie dans laquelle je peux profiter de mes enfants, être stimulée intellectuellement, et ne plus jamais m’oublier. »

Elle a trouvé sa voie du milieu, entre ambition et douceur, entre challenge et équilibre.

En conclusion : ne t’oublie pas.

Le burn out du freelance ne prévient pas. Il s’installe lentement, sur fond de passion, d’envie de bien faire, de volonté de prouver.

Mais tu n’as pas à te cramer pour réussir.

Si tu te sens à bout, n’attends pas de t’effondrer. Parle. Repose-toi. Réorganise. Entoure-toi. Pose tes limites.

Tu es précieuse. Ton énergie est précieuse. Et ton activité mérite une version de toi qui va bien.

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